Comment la médecine a évolué au fil des années pour devenir efficace ?

Le diabète, l’insuffisance cardiaque, les IST bactériennes, le cancer du poumon et le COVID-19 ne sont que quelques-unes des maladies qui peuvent être traitées grâce à la médecine. Grâce à la recherche, la plupart des problèmes et des infections peuvent désormais être traités. Nos chercheurs ont fait le point sur l’évolution de la santé et les découvertes les plus récentes dans ce domaine à l’occasion du 35e anniversaire du département de médecine de famille et de médecine d’urgence et dans le cadre des 30e événements annuels du département. En voici un résumé.

Traiter rapidement et efficacement l’AVC avec l’IA

Chaque seconde peut être critique pour une personne qui a subi un accident ischémique cérébral. Le temps est essentiel. Chaque seconde compte, il faut donc agir rapidement pour éviter que trop de cellules cérébrales soient endommagées. Le plus tôt possible, le caillot de sang qui obstrue l’artère cérébrale doit être retiré. Renseignez-vous sur les inventions médicales qui ont changé l’histoire pour en connaître davantage.

L’intelligence artificielle a permis aux techniques d‘imagerie qui cartographient les artères intracrâniennes d’identifier automatiquement les obstructions. Cela permet de réduire le temps de diagnostic et de traitement. L’IA est la promesse d’une prise en charge plus personnalisée dans un avenir proche. « L’IA a le potentiel d’améliorer les résultats des patients en conséquence, note le Dr Laurent Létourneau-Guillon, professeur agrégé de clinique au département de radiologie, de radio-oncologie et de médecine nucléaire de l’UdeM. » Cette technologie est salvatrice pour les centres en manque de personnel et de moyens financiers, car elle permet d’effectuer des examens et des analyses 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Progression dans le traitement du diabète

Au premier siècle de notre ère, le diabète était défini comme une « maladie rare et plutôt inattendue » La chair et les composants solides du corps se dissolvent et se transforment en urine chez les malades, et la mort met fin à une « existence dégoûtante et atroce« , selon un traité de Cappadoce. Le diabète est passé de « condamnation à mort » à « maladie chronique » lorsque l’insuline a été découverte en 1921. Cependant,

On peut presque soigner la syphilis

À la fin des années 1990, on croyait que la syphilis était sur le point d’être éradiquée au Québec. Cependant, depuis sa résurgence en 2002, le taux d’incidence a augmenté de 51 %. Entre 2015 et 2019, 14 personnes sur 100 000 ont contracté la syphilis (hommes et femmes). La majorité des cas étaient concentrés dans la région de Montréal.

L’augmentation de l’incidence de la syphilis n’est pas la seule chose préoccupante, comme le note Claude Fortin – professeur agrégé de clinique à l’UdeM et microbiologiste-infectiologue au CHUM. « On constate également une augmentation importante du Lymphogranulomatose vénérienne (LGV), de la chlamydia, de Mycoplasma genitalium et de Neisseria gonorrhoeae. Certaines de ces infections sont résistantes aux antibiotiques, ce qui représente un sérieux défi pour la santé publique. »

Plus besoin de chimio pour le cancer du poumon

Au cours des quinze dernières années, les options de traitement du cancer du poumon ont fait des progrès considérables. Il existe désormais des thérapies ciblées et d’immunothérapie qui sont à la fois moins toxiques et plus efficaces que la chimiothérapie traditionnelle. Ces nouveaux traitements ont amélioré les taux de survie et la qualité de vie des patients, dans certains cas de façon permanente.

Il a été démontré que le cancer du poumon présente des modifications ou des anomalies moléculaires chez 15 à 20 % des patients, telles que des mutations de l’EGFR et des réarrangements de l’ALK et du ROS. Il est désormais possible de les traiter avec des pilules adaptées aux variantes spécifiques. Selon le Dr Kevin Jao de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal, des recherches sont actuellement menées pour découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques.

Finir avec la 4e vague du COVID-19

Alors que la souche Omicron fait parler d’elle partout dans le monde, la vaccination pour une troisième dose est maintenant disponible au Québec pour certaines clientèles, dont les professionnels de la santé, les femmes enceintes, les personnes âgées de 60 ans et plus, les personnes immunodéprimées, les personnes dialysées et les personnes vivant en CHSLD ou en RPA.

Un accès accru à cette fameuse dose de rappel d’ARN messager COVID-19 est réclamé par de nombreux scientifiques, comme le Dr Karl Weiss, microbiologiste et spécialiste des maladies infectieuses à l’Hôpital général juif de Montréal. L’objectif : améliorer la réponse immunitaire. « L’immunité s’estompe au bout de six mois après les deux doses, bien que la gravité de la maladie soit réduite », ajoute-t-il. Il y a moins de cas vérifiés et de maladies graves dans les pays qui fournissent une troisième dose de vaccination à leur population. »